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Le témoignage d’Ophélie : une hypothyroïdie d’Hashimoto , une FIV et un petit garçon

Nos premiers pas vers la PMA

Bonjour, je tiens à partager notre expérience en PMA, un parcours semé d’embûches qui a profondément marqué notre vie. J’avais 24 ans et mon conjoint en avait 26 lorsque nous avons décidé de fonder notre famille et d’accueillir notre premier enfant. Après un an et quelques mois d’essais infructueux, nous avons finalement pris la décision de consulter en PMA, convaincus qu’il nous fallait chercher de l’aide pour réaliser notre rêve.

Nous avons alors entamé nos démarches au mois de mai 2022, soit près de deux ans après le début de nos essais. De mon côté, on m’avait déjà diagnostiqué une hypothyroïdie d’Hashimoto en 2018, ce qui peut expliquer une partie de l’infertilité. Très vite, nous avons enchaîné les examens médicaux pour obtenir un bilan complet. Lors de ma première échographie, j’ai appris l’existence de lésions visibles à l’écran : seulement deux follicules à gauche et quatre à droite. L’échographiste m’a annoncé assez directement et froidement :

« Madame, vous avez des ovaires qui ressemblent à ceux d’une femme âgée de 35 à 45 ans. Il va falloir faire une IRM pour confirmer l’endométriose, même si j’en suis déjà sûr à 97 %. »

Ce fut un choc. D’autant plus que, deux ans auparavant, j’avais déjà connu des épisodes d’anémie inexpliquée, des douleurs violentes à chaque menstruation et une dysménorrhée, sans qu’aucun spécialiste ne songe à l’endométriose ou ne propose le moindre examen complémentaire.

Un diagnostic bouleversant

Jamais je n’aurais pensé être confrontée à l’infertilité. Et pourtant, le verdict est tombé : pas de tentative d’Insémination Artificielle (IAC), on nous a directement dirigés vers une FIV ICSI pour maximiser nos chances de réussite. Les analyses de mon conjoint n’étaient pas rassurantes non plus : deux spermogrammes sont revenus négatifs, et les caryotypes ont révélé un syndrome de Klinefelter chez lui, tandis que le mien confirmait l’hypothyroïdie.

Face à ces résultats, trois choix se présentaient à nous : tenter une opération pour voir s’il était possible de trouver des spermatozoïdes « plus haut », opter pour un donneur ou envisager l’adoption. Nous avons d’abord choisi l’opération, qui s’est finalement révélée infructueuse. Nous ne voulions pas perdre espoir, mais la situation était éprouvante. Après en avoir longuement discuté, nous avons décidé de nous tourner vers le don de sperme. L’attente pour un donneur était estimée à neuf mois, une période qui résonne comme une grossesse…

La FIV ICSI et les premières épreuves

En novembre 2023, nous avons débuté les stimulations. Mon conjoint s’est beaucoup impliqué, ce qui m’a énormément rassurée : j’avais tellement peur qu’il se mette en retrait, mais il m’a soutenue à chaque étape. Après 16 piqûres de stimulation, les médecins ont ponctionné sept follicules, dont cinq ont donné des embryons.

Le premier transfert a eu lieu le 22 décembre, mais il s’est malheureusement soldé par un échec. Nous avons alors demandé le transfert de deux embryons pour la prochaine tentative, mais celui-ci nous a été refusé en raison de mes problèmes de santé : on avait décelé de l’endométriose sur l’intestin grêle et un risque éventuel de diabète et d’hypertension (dont mon père souffre). Les médecins préféraient éviter un transfert double, jugé trop risqué dans mon cas. J’étais dévastée, mais il fallait accepter cette décision et continuer à avancer, un embryon à la fois.

Le miracle tant attendu

Nous voilà donc au deuxième transfert, le 8 février. Cinq jours plus tard, le 13, je retourne voir ma médecin pour un renouvellement d’ordonnance. Elle me trouve fatiguée, pâlotte et me recommande de porter un masque, vu la présence de nombreuses maladies saisonnières (grippe, gastro, rhume, Covid). Je l’ai fait plus par précaution que par conviction. Le lendemain, je me suis sentie malade : suivant son conseil, j’ai fait un test de grossesse précoce, en me disant que c’était sans doute inutile puisqu’on m’avait bien prévenue qu’il faudrait du temps… Et là, surprise ! Le test est positif.

En réalité, bébé était déjà là ! Ce fut le plus beau cadeau de la Saint-Valentin, puisque nous avons appris la nouvelle le 14 février. J’étais considérée comme une grossesse à risque, et pourtant, j’ai accouché à J+3 d’un bébé en parfaite santé. Tout s’est super bien déroulé.

Un parcours en montagnes russes

Aujourd’hui, je le dis sans hésiter : la PMA est un véritable parcours du combattant, avec ses hauts et ses bas, ses espoirs et ses déceptions. Cela peut être destructeur, mais c’est aussi terriblement enrichissant. Partager mon témoignage est important, car cela peut redonner de l’espoir à d’autres couples qui traversent les mêmes difficultés.

Finalement, notre aventure a donné naissance à un petit garçon, Marius, né le 5 novembre 2024. Nous sommes comblés de bonheur et d’amour. Pour autant, nous n’oublierons jamais les épreuves traversées, ni celles qui nous attendent peut-être si nous décidons de donner un frère ou une sœur à Marius. Nous savons désormais que chaque chemin vers la parentalité est unique et requiert une force de caractère incroyable.

Merci de m’avoir lue, et merci à celles et ceux qui partagent à leur tour leur histoire. Ensemble, nous pouvons nous soutenir et trouver le courage d’y croire encore et toujours.

Ophélie et Valentin

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