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Quelles sont les indications de la FIV et quelles sont les chances de succès ?

Un rapide résumé des principales étapes de la FIV

La fécondation in vitro (FIV) est le traitement de PMA le plus efficace qui existe, mais c’est aussi le plus coûteux et le plus exigeant physiquement.

Pour ces raisons, il peut être difficile de savoir quand commencer une FIV, quand s’arrêter, et de manière générale à quoi s’attendre tout au long du processus.

La FIV est un procédé complexe qui comprend plus de 350 étapes, mais pour simplifier, on peut le résumer en cinq phases essentielles :

  1. Stimulation ovarienne : La patiente reçoit des injections d’hormones afin de stimuler ses ovaires et de produire plusieurs follicules contenant des ovules matures.
  2. Ponction des ovocytes : Le médecin gynécologue en PMA prélève chirurgicalement ces ovocytes.
  3. Fécondation en laboratoire : Les ovocytes recueillis sont mis en contact avec des spermatozoïdes dans le laboratoire du centre de PMA.
  4. Culture des embryons : Les ovocytes fécondés (embryons) sont ensuite nourris et surveillés en laboratoire jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment stables.
  5. Transfert embryonnaire : Enfin, un embryon est transféré dans l’utérus de la patiente avec l’espoir qu’il se développe en un fœtus en bonne santé, puis en un bébé.

Ce processus, bien que très efficace, nécessite une bonne compréhension du déroulé et du vécu physique et émotionnel qu’elle implique. Elle soulève de nombreuses questions quant au bon moment pour commencer ou arrêter, et c’est pourquoi il est important de bien s’informer et d’être bien accompagné(e) tout au long de la démarche.

Au cours d’un traitement de FIV, les patients et les médecins doivent prendre de nombreuses décisions clés pour optimiser les chances de succès de chaque « cycle » de FIV.

Pourquoi faire une FIV ? Dans quel cas elle est recommandée ?

Rappels sur la conception naturelle

Pour qu’une femme puisse concevoir naturellement, plusieurs conditions doivent être réunies :

  1. Produire un ovule de bonne qualité et l’ovuler,
  2. Avoir un rapport sexuel juste avant l’ovulation de manière à ce que les spermatozoïdes soient déjà présents,
  3. Disposer d’un partenaire dont le sperme comporte suffisamment de spermatozoïdes de bonne qualité,
  4. Avoir des trompes de Fallope perméables pour permettre la rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde,
  5. Avoir un utérus capable d’accueillir et de nourrir un embryon.

Lorsqu’une grossesse naturelle n’est pas possible, cela signifie qu’au moins l’une de ces étapes ne fonctionne pas. Chaque grande phase de la FIV (fécondation in vitro) vise à remédier précisément à ces dysfonctionnements fondamentaux.

Comment la FIV règle les problèmes de conception

Voici point par point comment la FIV peut régler certains problèmes :

Mauvaise qualité ovocytaire

Si une femme ne dispose que d’un petit nombre d’ovocytes de bonne qualité, la stimulation ovarienne peut aider en augmentant la quantité d’ovocytes disponibles. Cela augmente ainsi les chances de trouver un ovocyte « viable ». Ce point est particulièrement important pour les femmes en fin de trentaine ou dans la quarantaine.

Absence (régulière ou totale) d’ovulation

Si une femme n’ovule pas, l’ovocyte ne peut pas être fécondé, ce qui empêche toute grossesse. La FIV  remédie à cela à l’aide de médicaments qui aident les ovules à se développer jusqu’à maturité . Ils peuvent alors être ponctionnés chirurgicalement dans l’ovaire pour être fécondés en laboratoire. C’est particulièrement pertinent pour les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou présentant des déséquilibres hormonaux.

Problèmes spermatiques

Si un homme ne produit pas suffisamment de spermatozoïdes de bonne qualité, il est peu probable que ceux-ci survivent au voyage depuis le vagin, à travers le col de l’utérus et jusqu’à la trompe de Fallope pour féconder un ovule. La FIV contourne ces difficultés : on place les ovocytes de la femme dans une boîte de Pétri et on les entoure de spermatozoïdes, ou on injecte un spermatozoïde directement dans l’ovule (ICSI). Dans près de la moitié des cas d’infertilité, le sperme de l’homme est en cause, ce qui explique en partie les taux de réussite plus élevés de la FIV par rapport à d’autres traitements.

Trompes de Fallope

Si les trompes de Fallope sont bloquées, une fécondation naturelle est impossible, car l’ovule et les spermatozoïdes ne peuvent pas se rencontrer. Comme mentionné, la fécondation in vitro (« in vitro » signifie « dans du verre » en latin) consiste à prélever ovocytes et spermatozoïdes pour les placer dans une boîte de pétri, où aura lieu la fécondation. Ainsi, même lorsque les trompes sont obstruées, les ovules et les spermatozoïdes peuvent entrer en contact.

Endomètre

L’utérus doit être capable d’accueillir et de nourrir l’embryon. La FIV peut aider à garantir une bonne « synchronisation endométriale », c’est-à-dire que l’embryon arrive dans l’utérus au moment où celui-ci est le plus apte à le recevoir. Cependant, la plupart des problèmes qui empêchent la grossesse sont d’ordre structurel (fibromes, polypes ou cicatrices issues d’un curetage…). Dans ces cas-là, la FIV ne corrige pas ces anomalies ; une intervention chirurgicale (parfois plusieurs) est souvent nécessaire pour y remédier.

Les taux de succès de la FIV : ça marche souvent ou pas ?

La FIV  est le traitement de PMA le plus efficace, mais cela ne signifie pas qu’elle fonctionne à tous les coups. En effet, la majorité des cycles de FIV n’aboutissent pas. De ce fait, les femmes qui s’orientent vers la FIV suivent souvent plusieurs cycles. Deux facteurs majeurs déterminent le succès d’un cycle de FIV : l’âge de la femme traitée et la clinique où elle est prise en charge.

Comme l’indiquent les données nationales américaines ci-dessous, le taux de réussite de la FIV est étroitement lié à l’âge. Même chez les femmes de moins de 35 ans (celles qui ont le meilleur pronostic), un cycle de FIV n’aboutit à une naissance vivante que dans moins de la moitié des cas. Chez les femmes de plus de 42 ans, moins de 5 % des cycles se concluent par la naissance d’un bébé.

Taux de naissances vivantes suivant l’âge



Pour cette raison, comme l’illustrent les données ci-dessous, publiées dans le Journal of the American Medical Association, la plupart des patientes en FIV doivent recourir à plusieurs cycles avant d’avoir un enfant. On constate également que le premier cycle de FIV est celui qui a le plus de chances de réussite, et que chaque cycle supplémentaire a un taux de succès légèrement inférieur au précédent. Cela soulève la question : Quand faut-il arrêter de recourir à ses propres ovules, spermatozoïdes et envisager un don d’ovules, de spermatozoïdes ?

De manière générale, chez les patientes plus jeunes, réaliser deux à quatre cycles supplémentaires peut encore augmenter significativement les chances de succès. Malheureusement, ces possibilités ont tendance à diminuer avec l’âge, comme on peut le voir ci-dessous.

Taux cumulatif de naissances vivantes par nombre de cycles de FIV


Cependant, même chez des femmes du même âge, les taux de réussite peuvent varier considérablement en fonction de la clinique choisie.

 

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